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Le bug bounty et le pentest sont deux approches complémentaires des tests de sécurité. Découvrez quelle est la meilleure selon votre cible et vos objectifs.

Le bug bounty et le test d’intrusion sont deux outils au service de la réduction des risques numériques. Ils sont parfois mis en opposition, alors qu’ils sont en réalité complémentaires dans la lutte contre les cybermenaces. Néanmoins, l’un sera souvent plus adapté que l’autre en fonction des objectifs, du budget alloué ou encore de la maturité de l’applicatif ciblé.

C’est précisément l’objet de ces quelques lignes : comparer le pentest et le bug bounty pour comprendre ce qui distingue les deux approches.

Pourquoi conduire un pentest ou un bug bounty ?

Derrière cette question s’en cache en réalité une autre. Pourquoi une organisation devrait-elle se soucier de sa sécurité numérique ? Les raisons sont légion, tant et si bien qu’elles mériteraient un sujet dédié.

À ceux qui douteraient encore de l’impérieuse nécessité de la cybersécurité, nous n’avons qu’un seul chiffre à donner : 4.35 millions de dollars. C’est le coût moyen pour une entreprise d’une violation de données suite à l’exploitation d’une faille de sécurité, selon le dernier rapport d’IBM Cost of a Data Breach 2022. La gestion des vulnérabilités n’est plus une option.

En matière de cybersécurité, il y aura toujours des vulnérabilités à trouver. Reste à savoir :

  • qui les identifiera en premier ;
  • et si les acteurs privés utiliseront tous les moyens à leur disposition pour réduire leurs risques numériques, à commencer par le pentest et le bug bounty.

Lire aussi : Pentest : pourquoi et comment réaliser un test d’intrusion

Lire aussi : Bug Bounty, pourquoi en faire et par où commencer ?

Pentest et Bug Bounty : des durées différentes

Un bug bounty est un programme permanent, là où le pentest est un programme temporaire.

Un bug bounty n’est théoriquement pas limité dans le temps. Si un hacker trouve une vulnérabilité dans un produit visé par un bug bounty, il peut soumettre un rapport tout au long de l’année pour prétendre à une récompense. Notons qu’un bug bounty peut aussi être temporaire. Mais cette limite de temps est alors voulue par l’organisation, et pas intrinsèque à cette forme de test de sécurité.

Le pentest, lui, est par nature limité dans le temps. Il est conduit sur une période décidée au préalable ; le plus souvent 1 à 3 semaines selon l’envergure du scope.

Le bug bounty permet donc aux organisations de tester en continu la sécurité de leurs périmètres, là où le pentest dresse un bilan du niveau de sécurité d’un système à un instant T.

Bug Bounty vs Pentest : payer à la vulnérabilité ou payer à la prestation

Les modèles économiques du bug bounty et du test d’intrusion sont complètement différents.

Avec un bug bounty, l’organisation paie à la vulnérabilité trouvée. Lorsqu’un rapport de vulnérabilité est jugé recevable, le hacker reçoit une récompense financière à la hauteur de la criticité de ladite vulnérabilité. Les hackers éthiques sont donc récompensés pour le fruit de leurs chasses, pas pour le temps passer à chasser.

Le pentesting est quant à lui facturé au projet. Le prix total de la prestation est décidé en amont, en fonction du scope, de la durée, des compétences recherchées et du nombre de pentesters mobilisés. Le montant facturé à l’organisation cliente ne dépend en aucun cas du nombre de vulnérabilités identifiées pendant le pentest.

Le bug bounty a une logique de résultats, là où le pentest a une logique de moyens.

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Bug Bounty vs Pentest : des objectifs distincts

Les motivations derrière un bug bounty et un test d’intrusion ne sont pas les mêmes.

Avec un bug bounty, le but est double.

  1. Surveiller un actif en continu ;
  2. Tester l’actif en profondeur afin d’identifier les vulnérabilités non détectées par les tests précédents – notamment les plus retorses.

Les objectifs du penetration testing sont tout autres. Le pentest est utilisé pour :

  1. Évaluer le niveau de sécurité numérique d’un actif à un instant T ;
  2. Déceler les éventuelles vulnérabilités qui s’y cacheraient ;
  3. Des raisons de conformité (compliance). Le pentest permet l’obtention de certifications, indispensables pour répondre à certaines normes – comme SOC2 et ISO 27001 – ou certaines exigences contractuelles – dans le cadre d’une fusion-acquisition par exemple.

Pentest vs Bug Bounty : des cibles différentes en fonction de leur maturité

Le pentest est particulièrement adapté aux périmètres les plus jeunes en matière de sécurité, là où le bug bounty est indiqué pour les périmètres déjà matures.

Le pentest, la meilleure approche pour les périmètres les plus jeunes

Le pentest est la meilleure solution pour les périmètres jeunes et dont la sécurité reste à faire, comme :

  • une nouvelle application ou un site web qui n’auraient jamais fait l’objet d’audits précédents ;
  • une release majeure, susceptible d’embarquer de nouvelles vulnérabilités.

Si l’actif n’a jamais été éprouvé auparavant, les chercheurs en sécurité y découvriront probablement de nombreuses vulnérabilités. Avec un pentest, l’entreprise peut défricher les plus évidentes d’entre elles pour un coût fixe. Avec un bug bounty, chaque vulnérabilité aurait fait l’objet d’un rapport individuel et d’une prime distincte. Le budget aurait donc été beaucoup plus important, avec un nombre de vulnérabilités identifiées pourtant identique.

Le bug bounty, une approche adaptée aux périmètres matures

Le bug bounty se destine quant à lui aux actifs matures, dont la sécurité n’est plus à faire. Un applicatif n’est pas censé regorger de vulnérabilités s’il a déjà été audité, ou si ses défenses ont déjà été peaufinées par une Blue Team interne.

Attention, cela ne veut pas pour autant dire que l’asset est exempt de toute faille. Tous les actifs numériques ont des vulnérabilités exploitables, elles n’ont juste pas encore été trouvées. Et il y a une bonne raison à cela. Plus les défenses d’un système sont solides, plus y trouver une brèche demande du temps et des compétences. C’est là que la communauté des hackers éthiques intervient.

Dans le cadre d’un bug bounty, certains chercheurs passent parfois plusieurs mois à chasser sur le même périmètre. Certains découvrent ainsi des vulnérabilités dans les couches les plus profondes d’un actif ; des vulnérabilités qui n’auraient jamais été découvertes lors d’un pentest, qui se déroule sur quelques semaines seulement.

Lancer un bug bounty sur un périmètre trop jeune peut rapidement faire monter la facture pour l’entreprise, notamment si les hunters y trouvent trop de vulnérabilités qui auraient pu être défrichées pour un coût fixe avec un pentest. En revanche, le bug bounty est idéal pour tester des environnements matures, où se cachent des vulnérabilités autrement plus complexes et chronophages à débusquer.

Pentest vs Bug Bounty : combien de chercheurs impliqués ?

Un pentest et un bug bounty n’ont pas la même force de frappe, et c’est en grande partie lié au nombre de chercheurs que peut mobiliser chaque opération.

La plupart du temps, un pentest réquisitionne un à trois pentesters selon le budget et l’importance du projet. Dans le cadre d’un bug bounty, c’est toute la communauté des hackers éthiques qui peut être mobilisée – donc potentiellement plusieurs centaines de personnes. Les chercheurs en sécurité sont alors beaucoup plus nombreux, et le champ des compétences bien plus diversifié.

Bug bounty privé et Pentest as a Service : des solutions flexibles pour plus de nuances

Le bug bounty et le pentest ont des forces et des faiblesses bien distinctes, du moins dans leur forme la plus traditionnelle. Le pentest a par exemple l’avantage d’être plus confidentiel, ou de viser des cibles inaccessibles depuis l’extérieur. Le bug bounty offre quant à lui des ressources humaines autrement plus importantes, et une logique de paiement aux résultats intéressante pour les organisations.

Mais ces différences ne sont pas figées dans le marbre. Il existe tout un spectre d’opérations entre le pentest traditionnel et le bug bounty public. Ce sont autant de nuances qui permettent de mieux régler le curseur du budget, de la confidentialité, de la cible et des compétences recherchées. On pense notamment :

Finalement, pentest ou bug bounty, quelle est la meilleure approche ?

Aucune méthode n’est intrinsèquement meilleure que l’autre et, pour le dire franchement, cette dichotomie n’a que peu de sens. En revanche, le pentest et le bug bounty ont tous deux des spécificités qui en feront un meilleur choix selon la situation.

Le pentest est meilleur pour :

  • Faire un bilan à un instant T de la sécurité numérique d’un actif ;
  • Éprouver des cibles inaccessibles de l’extérieur ;
  • Répondre à des exigences de conformité et obtenir des certificats de sécurité ;
  • Tester les périmètres jeunes afin d’identifier les vulnérabilités les plus évidentes pour un coût fixe, avant de passer à un bug bounty.

Le bug bounty est meilleur pour :

  • Tester un actif en continu, et s’inscrire dans une démarche DevSecOps ;
  • Identifier des vulnérabilités critiques en profondeur, plus difficiles et chronophages à trouver ;
  • Optimiser les recherches en multipliant les compétences et les ressources humaines grâce à la communauté des hackers éthiques ;
  • Tester les périmètres matures, qui ont déjà été testés par le passé.

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